mardi 21 avril 2015

A bientôt!

Ici se termine mon escapade de 3 jours en Suisse.
Ce blog remplace le trop rempli "Virginie en Europe".
Ce qui veut dire que vous me suivrez en...d'autres lieux, et les prochains seront OSLO et BERGEN.

Une grosse bise à tous!

A Berne, au bord de l'Aare

A Basel, au bord du Rhin



Un petit coin oublié de Basel...

Il me restait un peu de temps à Basel avant de reprendre le train pour la Belgique. J'avais bien sûr envie d'un petit pèlerinage au musée des Beaux-Arts, mais il est fermé pour rénovation... Jamais à cours d'idées, les Suisses exposent un choix de chefs d'oeuvre du 20ème au musée d'art contemporain, et les Holbein au musée des Cultures. Je choisis la première destination, la vie est comme ça, un choix constant.
Le musée d'art contemporain est bâti... sur l'eau, dans un petit coin discret et tranquille de Bâle, le quartier St Alban, à deux pas du Rhin. L'eau d'un ruisseau, qui abritait autrefois un moulin et une activité autour du papier. On peut d'ailleurs y visiter le musée du papier.
Le musée est gratuit, pour compenser le dérangement sans doute. Pour moi aucun regret d'avoir découvert ce coin charmant. Au musée, malheureusement, photos interdites...




Berne la belle

La vieille ville de Berne est un joyau. Avant de rejoindre Bâle, j'ai voulu la parcourir à pied.
Tout le monde connaît la rue principale qui descend doucement vers le pont de l'Aare, ses arcades, ses maisons d'un beige si particulier, les oriels, les tourelles d'angle, les fontaines... On est tôt le matin, et les nombreuses voitures de livraison barrent le payasge, mais le charme est là.
Juste un petit choix de photos:





Anita me l'avait expliqué, et j'ai pu le vérifier: l'écoulement d'eau de la rue principale est, à intervalles réguliers, à ciel ouvert!!!! Jamais d'accident????


Un circuit circulaire permet d'admirer les lieux importants, le rathaus, le munster, le palais fédéral, la maison où Einstein rédigea sa célèbre théorie...
Photo: le remarquable tympan du porche d'entrée du munster, un inévitable jugement dernier, ayant échappé aux iconoclastes de la réforme. Avec les couleurs d'origine, une rareté!


J'ai quitté Berne à regret, c'est une très belle ville, et je l'avais un peu oublié.

De l'organisation helvète

A Berne, j'avais élu domicile dans un hôtel moderne (les hôtels historiques sont hors de prix) en face de la gare ferroviaire et à côté de la gare des bus (des trolleys) et des trams. Le centre ville tout proche, accessible à pied, Berne est une agglomération de taille modeste. Voilà ce que je voyais de ma fenêtre:

Après la soirée chez Marina, je dormais du sommeil du juste lorsque je suis réveillée par un bruit étrange, il me semble que la tasse et la soucoupe que j'ai laissé sur la table près de la fenêtre tremblent... Un tremblement de terre? Au pays des Helvètes? Les vapeurs du demi-sommeil dissipées, je réalise que des ouvriers sont en train de soulever (à coup de marteau-burin) une plaque protégeant un croisement de rails de tram... Maintenance en pleine nuit? Il était 2 heures du mat.
Résignée, j'ai pris un coca dans le minibar (il y avait des petites bouteilles de vin, même du Fendant, mais au prix d'un grand cru chez nous) et j'ai repris mon livre. Quand les ouvriers ont eu terminé leur boulot, ils ont recommencé un peu plus loin; vers 3 heures 30, j'ai perdu pied et je me suis rendormie; peut-être ont-ils vérifié toutes les voies de la place... Au matin, la circulation a repris, les ouvriers s'étaient volatilisés, et aucun embouteillage.
Moralité: et si en Belgique les travaux de ce genre avaient tous lieu la nuit? A proposer à madame Jacqueline?

lundi 20 avril 2015

Marina ou l'élégance suisse

Bien résolue à améliorer mon niveau basique en anglais, je me suis inscrite à un cours sur internet. Qui consiste en une série d'exercices progressifs. En prime on peut se trouver un correspondant (ou plusieurs) parmi les autres inscrits. Une seule présentait le profil idéal, et nous nous sommes trouvées. Et bien sûr j'espère correspondre aussi à son profil idéal...
Marina est de ma génération; son niveau d'anglais est meilleur que le mien, son vocabulaire beaucoup plus riche; surtout elle est très sérieuse et même minutieuse dans son approche; moi je fonctionne au culot.
Elle est germanophone et ne parle pas français, si bien que nous sommes obligées de pratiquer l'anglais entre nous, et condamnées à nous comprendre de cette façon. Et si nous voulons mettre des nuances dans notre conversation, va falloir progresser en anglais.


J'avais programmé depuis longtemps l'expo Gauguin à Bâle: c'était donc une occasion unique de faire connaissance. Marina habite dans la banlieue de Berne. Elle et son mari sont venus me chercher à mon hôtel et j'ai passé une soirée inoubliable en leur compagnie.
Voici toute la joyeuse bande, complétée par Andreas, le mari de Marina, et la fille de celle-ci, Anita.




Comme Anita est polyglotte (anglais et français), et qu'Andreas parle aussi un peu français et anglais, la conversation a été plutôt internationale et fort gaie. Marina est une cuisinière hors pair, plutôt branchée légumes, avec un petit rosé, la soirée a été parfaite et beaucoup trop courte.
Des projets sont dans l'air, qui vivra verra!

Un petit pèlerinage...

au musée des Beaux-Arts (je suis toujours à Berne) pour revoir l'endroit où Françoise et moi avons découvert le courant "der blauwe Reiter". Rien n'a changé, les Franz Marc sont toujours là, et les Kirchner et les autres... Un très bon moment.
Photos interdites! Et même sur Google, je n'ai pas trouvé les montagnes roses de Kirchner que j'aime tant. Voici un tableau de la même veine...
 Et maintenant, c'set juré, j'arrête de vous faire languir, dans le prochain post, je vous dis qui est Marina!

Le Centre Paul-Klee

Autrefois - je veux dire dans le siècle précédent, qui vit mes premières visites sous les cieux suisses- la plus grande collection de Klee (suisse, comme vous le savez) se trouvait au musée des Beaux-Arts de Berne. C'est comme pour les ours, on a tout changé, et construit un centre Paul-Klee en dehors de la ville, pas tellement loin des ours en fait.
Ce centre vaut rien que pour le bâtiment, absolument superbe, juché sur une colline, avec vue sur les montagnes. L'expo actuelle, intitulée "Klee à Berne", retraçait l'évolution du peintre, depuis les paysages du début jusqu'aux formes géométriques qu'on lui connaît. Passionnant.




Le centre présentait aussi une expo du sculpteur anglais Moore. Fascinant, le visage, vous ne trouvez pas?


Où sont donc les ours de Berne?

Vous n'aurez pas de photo de la sympathique famille d'ursidés bernois, Björk et Finn, et leurs petits, Ursina et Berna, parce qu'ils n'occupent plus cette fameuse fosse aux ours près du pont sur l'Aare (devenue franchement nauséabonde). L'endroit est en travaux. Et les ours ont désormais un parc rien que pour eux sur les bords de l'Aare, heureux mortels, de contempler si charmant paysage et de ne pas avoir à se soucier de leur pitance.
A défaut de photo d'ours, voici Berne dans la boucle de l'Aare, telle que les ours peuvent la contempler...


dimanche 19 avril 2015

La proverbiale ponctualité des trains suisses

Une nuit à Bâle, hôtel Helvetia le bien nommé. Etape suivante, Berne, capitale fédérale. En train forcément.
N'ayant pas trop confiance en ma compréhension de l'allemand de la machine à billets, je me suis rendue dans un reisburo (système de tickets et de numéros comme à l'hôpital) où un charmant jeune homme, dans un français hésitant (mais meilleur que mon anglais) m'a expliqué tout ce que je devais savoir et vendu un aller et retour pour Berne, valable plusieurs jours. Train Basel-Berne toutes les demi-heures.
Ah! Le confort du compartiment, au point que j'ai vérifié deux fois que je ne m'étais pas trompée de classe. Ah! L'exquise politesse du contrôleur me demandant mon billet comme une faveur...
J'étais très impressionnée.
Mais au retour (le lendemain) ce sera une autre chanson.


Observez le tableau... le seul train en retard, c'est le mien! Il est arrivé exactement 16 minutes plus tard, comme prévu, et puis a attendu un 1/4 d'heure, si bien qu'il est parti après le suivant (vous suivez?). Personne n'a manifesté le moindre énervement. C'est la Suisse.

Ne cherchez plus...

Jérôme a rapidement trouvé la réponse, même avant Magali. C'est du chocolat bien sûr. J'avais très envie de m'offrir une grande tablette de Himbeere tout rose, mais je la voyais fondre dans mon sac à dos, alors j'ai renoncé...
Marina m'envoie des infos au sujet de la manifestation sur la place du marché à Basel. Des gens qui protestaient contre la suppression d'une allocation de...47 Francs suisses - je vous passe les détails. Rien à voir avec le communisme paraît-il. La presse suisse, pragmatique, trouvait ridicule de se mobiliser pour une somme aussi dérisoire. Les organisateurs attendaient 17000 personnes, on est loin du compte....

Admirez quand même le Rathaus de Basel...et le petit cochon, symbole des banques?

L'inévitable chronique gastronomique

A Bâle, et ensuite à Berne, ma prochaine destination, on se trouve dans la Suisse alémanique, c'est-à-dire qu'on y parle allemand (dès le passage de la frontière, sans transition) et qu'on y mange allemand, ou arrangé à la mode allemande. Ça tombe bien, j'aime ça.
Je m'attarde devant les vitrines des Metzgerei,, Bäckerei, Konditorei, tout me fait envie!!! Le soir, au restaurant, j'opte pour eine Wiener Schnitzel mit eine grösse bier - voilà une phrase qui doit rappeler bien des souvenirs à Marie et Jérôme. C'était comme dans mes souvenirs, une immense tranche de veau panée et un citron à presser: un délice.
Dans la rue je n'ai pas pu résister à un bretzel tout chaud, avec ses petits grains de sel. J'en ai même rapporté un à Ligny, qui a survécu au voyage, et que j'ai ressuscité au micro-ondes.


Sur la deuxième assiette, des Bretzeli, des petites galettes au délicat parfum d'orange et à l'effigie de Berne, offerts par Marina (un gros sac, bonjour les kilos)
Qui est Marina? Vous le saurez dans le prochain épisode.

PS. 1000 excuses auprès de mes fans suisses pour les fautes de genres et de déclinaisons...

Qui est Françoise? Who is Françoise?

Tous mes lecteurs habituels connaissent Françoise! Mais souffrez, chers amis, que j'informe de nouveaux fans.
Both Françoise and me were teachers at the same school; she was 20 years younger than me and I helped her when she started to teach. We became friends.
She had a young brother, Luc...and what had to happen happened: Luc and my daughter Delphine got married so much so that Françoise is now the sister-in-law of Delphine, and of course, still my friend.

samedi 18 avril 2015

Il se passe toujours quelque chose en Suisse

Le soir, il fait doux, je pars explorer le centre de Bâle à pied, à la chasse aux souvenirs de mes précédents séjours. Je me balade dans les vieilles rues propres et calmes. Je retrouve l'hôtel où je suis descendue avec Françoise (en 83, 84?), et la Markt Platz avec le Rathaus tout rouge. Avec les enfants et Sorin, on campait, alors les hôtels...
Sur la place, un rassemblement, on est dans la patrie de la démocratie participative. Un groupe qui arbore la faucille et le marteau, et des pancartes de protestation. Ils applaudissent à tout rompre les orateurs, dans l'indifférence générale, les trams circulent (pas de manifestants sur les rails comme chez nous), les gens mangent des glaces Häagen-Dazs, vaquent à leurs occupations; pas de police en vue. Les terrasses sont pleines, la bière coule à flot, les restaurants affichent complets. Et ceux-là protestent, je ne saurai jamais pourquoi.


Pour une belle photo du Rathaus, va falloir que je revienne...

J'ai retrouvé dans mes archives cette photo de Françoise et de moi à Bâle - en quelle année? 



Et ceci qu'en dites-vous? Qui va reconnaître la marchandise proposée par ce magasin? J'attends les réactions!

La Fondation Beyeler

Tu n'es quand même pas venue en Suisse pour te lamenter sur le prix les toilettes! Non, bien sûr, d'ailleurs il y a des trucs pas chers en Suisse: si vous descendez dans un hôtel (en tout cas c'est vrai pour Basel et Berne) vous recevez une carte gratuite pour voyager dans les transports en commun. Mon sac à peine posé, me voilà en route pour la Fondation Beyeler, dans la campagne bâloise. J'ai d'abord pris le tram dans le sens contraire, ce qui m'a permis de visiter une partie de la ville absolument sans intérêt, mais bien sûr j'ai fini par y arriver.
La Fondation Beyeler est un petit musée à la japonaise, entouré d'un jardin absolument ravissant, surtout en cette saison.


Remarquez que tous les Suisses n'étaient pas au travail ce jour-là.

La Fondation abrite une remarquable rétrospective Gauguin. Ce n'est pas courant. Une pluie de chef d’œuvres du maître, la plupart interdits de photographies; seuls les tableaux considérés comme secondaires pouvaient être immortalisés.


Dans les collections permanentes, une salle complète de Rothko !! (ok ma photo est de travers), et un Giacometti marchant devant l'inévitable Monet. Super!

Bienvenue en Suisse!

En Suisse me dit-on ? Tu n'as pas trouvé plus exotique? Tu prends ta voiture?
Eh bien non, je prends le train! Facile, puisqu'il y a un train direct depuis Gembloux pour Basel...
Personne ne me croit, bien entendu, alors voici la preuve

Evidemment, ce n'est pas le TGV... Il s'arrête à toutes les gares, ou presque; le confort en première classe est d'un autre âge: il faut oublier le wifi, la voiture restaurant, la prise de courant, la table et le repose-pied. Mais on y est tranquille. Jusqu'à Luxembourg le wagon des premières est en queue de train, et il suffirait d'ouvrir la porte (je n'ai pas essayé, mais est-elle fermée?) pour se suicider ou faire des acrobaties à la Tintin.
A Luxembourg, on change de locomotive, de sens et on se retrouve en tête de convoi. En France le train roule plus vite, mais il continue à stopper dans des gares "régionales". C'est un train IC, cad entre les villes, sans préciser lesquelles.
La gare de Bâle comprend deux parties, l'une en Suisse et l'autre en France, où arrivent les trains IC comme le mien. On pénètre dans la partie suisse sous l’œil sévère d'une équipe de douaniers. Schengen oblige, on ne vous demande pas vos papiers mais je sens que le moindre air louche justifiera l'ouverture des bagages.
Et puis c'est la Suisse ! On espère que vous avez utilisé les toilettes du train, car ici faire pipi coûte 2 Francs! Ne rouspétez plus jamais contre les madames pipi qui demandent 60 cents... Néanmoins la "pissotière" ne coûte que 1,50 franc... Éternelle inégalité des sexes. Mais no comment, vous êtes en Suisse. Welcome!